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L'art de trafiquer le CV

Dernière mise à jour : 5 mars 2020

Cet article est très sérieux.

L'en(v.f)er(s) du décor du monde du conseil est décrit avec humour dans le livre

(lien ci-dessus)


L'objectif d'une bonne ESN ou d'un bon cabinet de conseil ? Atteindre une marge qui peut dépasser les 40%, en vendant les consultants à un très bon prix et/ou en les payant suffisamment mal pour un maximum de profit. Car pour faire 40%, il faut que l'écart entre facturation et salaire soit beaucoup plus grand : charges sociales, frais fixes de la société (bureaux, personnel administratif, frais) et des associés (SUV, maîtresses, voyages, pinard, le tout en haut de gamme).





Mais ce n'est pas si compliqué, il suffit de faire le calcul.




Il faut vendre les consultants. A tout prix, même en tuant père et mère. Quitte à trafiquer leurs CV. Pas grave, ils apprendront sur le tas.

La manière normale de modifier un CV est de mettre en avant des expériences réelles et de les détailler, voire enjoliver un peu la réalité. Tout le monde y trouve son compte, le client est rassuré. Après tout, lui aussi n'est pas très "clean" car il vend des missions de rêve pour que le consultant se tape toutes les m… bricoles qui éprouveront ses nerfs. Et en plus un client, ça réclame toutes les compétences (le fameux mouton à cinq pattes) à un consultant pas cher, donc très jeune.


Plus sérieusement, il est vrai que le client n'est pas toujours en mesure de comprendre que le consultant en face de lui est un bon, qu'il saura s'adapter, qu'il faut bien apprendre un jour. Et que, de toutes les manières, il faut à chaque nouvelle mission entrer dans la culture d'entreprise, comprendre les rouages, les individualités, les attentes. Bref, effectuer un énorme travail que seuls les bons consultants savent réaliser.


Le client doit être aidé car il ne peut pas comprendre le métier du conseil. Le conseil, c'est nous, pas lui.

Alors on trafique le CV.




On lui crée les compétences attendues de la part du client, on lui fait répéter l'entretien en lui inventant des expériences fictives. Il sera en mesure de dire ce que le client attend.


Et l'avis du consultant ? Tout le monde s'en fout !

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