J'ai eu la visite du commercial. Quand il est reparti, j'étais tellement dépité que j'ai vérifié que mon portefeuille était toujours en place et intact dans la poche intérieure de mon costume. Sait-on jamais, avec sa poignée de mains un peu trop appuyée... c'était peut-être un leurre pour me berner.
Et puis avec le commercial, on a toujours l'impression que tu lui dois de l'argent pour la consultation. Il est très fort, l'art de prendre l'ascendant sur toi pour te donner des ordres, te demander des noms et des adresses dont il ne fera rien, te faire passer de longues heures à mettre au point un organigramme du client qu'il trouvera pénible à lire.
C'est bien simple, mon client ne veut plus parler à mon commercial. Probablement dû à son style d'éléphant dans un magasin de porcelaine, lorsqu'il demande quelque chose au client. Le même sentiment de se faire voler par une brute épaisse.
Lorsque j'étais salarié, j'ai toujours tout traité moi-même avec les clients dès qu'il fallait renouveler les missions pour mes consultants et moi. Pas besoin d'un commercial.
Devenu indépendant, je suis tombé sur des commerciaux qui voulaient se prendre toujours plus de commissions sur mon dos. Pour deux d'entre eux, c'est même moi qui ai trouvé et gagné la mission. Eh bien ils se sont tous deux arc-boutés sur leurs marges énormes, disant même que, si le client demandait un rabais, il allait falloir que je fasse un effort. Sous-entendu : "tu feras l'effort et pas moi".
J'attends avec impatience le jour où je pourrai discuter et négocier ce point avec un commercial. J'imagine sa tête lorsque je dirai que non, je ne baisserai pas la valeur de mon travail et que oui, nous arrêtons là la mission. A lui d'expliquer au client que je me barre parce qu'il a été gourmand (le bon commercial retournera la faute contre le client) !