J'ai été convoqué par un jeune consultant de 30 ans. Il a positionné une réunion dans mon agenda sans vérifier ma disponibilité. J'ai refusé en lui expliquant que je n'étais pas dispo. Tel une mouche à... vinaigre, il est revenu à l'assaut avec son invitation à la noix, non sans s'être plaint au préalable auprès de mon client : "il refuse toutes mes réunions" !
J'ai bien préparé la réunion en question car le consultant avait invité sa responsable, la Directrice du Programme. Pas d'ordre du jour, mais un intitulé rapide "Point d'avancement sur le chantier xxxxxx". J'étais un peu stressé avant la réunion car je n'avais jamais rencontré la fameuse Directrice du programme et je voulais lui expliquer correctement les choses.
La réunion commença bizarrement, nous n'avons pas attendu la Directrice. Seulement le consultant et moi. Il se fichait pas mal d'attendre ou non la cheffe, il se fichait pas mal de ce que j'avais préparé. Il commença.
Ou plutôt il recommença.
Il alla au paper-board et m'expliqua obséquieusement que, pour gérer mon chantier, le mieux était un tableau Excel.
Et, dessinant les colonnes, de mettre les titres en m'expliquant ce qui était attendu. Je précise que c'était exactement ce que j'avais fait et qui avait été validé quelques semaines auparavant.
Vinrent ensuite les demandes farfelues, des informations et des données vues de la fenêtre du consultant : "tu comprends, il me faut pouvoir valider ton travail" ou "je dois savoir où tu en es" ou "ces informations sont indispensables pour que je suive ton avancement".
Bon, d'accord, mais j'ai dû lui expliquer que la réalité des choses n'était pas aussi belle et que le tableau ne pouvait être exactement comme demandé. Par ailleurs, prendre des heures pour produire un reporting qui ne servirait à rien n'était pas ma priorité. Cela aurait des impacts sur le planning global.
C'est seulement en quittant la réunion que j'ai réalisé que l'annonce de la présence de la Directrice était un leurre et qu'il n'avait jamais été prévu qu'elle soit présente.
Ce soir-là, j'ai quitté le travail sans faire mes heures sup habituelles. Ce concultant pas franc du collier m'a démotivé.