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mes débuts à l'anti-dépresseur

Dernière mise à jour : 17 déc. 2019

J'ai acheté le médicament et commencé mon traitement : un comprimé le soir.


Je ne me souviens plus si ce fut le lendemain jeudi ou le surlendemain vendredi : tous les symptômes avaient disparu ! J'étais redevenu quelqu'un de normal. Incroyable. Je me revois encore en parler à ma femme au téléphone. Elle était loin de moi et souffrait en silence de tous mes maux.


Le samedi, cela n'allait plus trop et je me suis dit que les effets avaient été de courte durée. Je commençais à sentir un effet étrange du médicament : au lieu d'atténuer la crise, il l'exacerba !


Dimanche matin, lorsque je descendis les escalier au réveil, j'ai été victime d'un horrible sentiment de déréalisation. Cela ne dura que quelques instants furtifs, mais ce trouble m'atteignit si fort que j'en fus choqué : c'était comme si mon esprit quittait mon corps en sortant par la gauche. Dans une sorte de vertige accentué, une impression d'abandon à un évanouissement, pour ne plus jamais revenir. La journée qui suivit ne fut que situations difficiles et d'un niveau d'agitation hors du commun : envie de sauter par la fenêtre, ce qui est très gênant en été alors qu'il est difficile de les garder fermées. Besoin de m'agiter mais sans sortir : je me suis mis à faire du sport dans la maison. Je courais sur cinq mètres, demi-tour, puis encore cinq mètres. Ridicule.


En fin de journée j'étais sur les nerfs devant le match de foot, et la situation de finale ajoutait à ma tension. J'ai été à deux doigts d'appeler les urgences psychiatriques. Je ne l'ai pas fait, juste pour éviter de me retrouver interné. Pittoresque cliché vis-à-vis d'un milieu méconnu !



J'ai fini par aller me coucher, seul, cachant mon trouble à ma famille loin de moi. Ca commençait à faire beaucoup. Je me suis mis à tourner et retourner dans mon lit. J'ai vu les minutes passer, une à une. Une nervosité jusque-là inconnue, mon esprit hors de contrôle. Il nous est tous arrivé de dire « je n'ai pas dormi de la nuit » tout en ayant oublié la période durant laquelle nous avions fini par sombrer dans le sommeil. Je peux dire avec certitude que, cette nuit-là, je n'ai dormi qu'une heure.

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